Dans un monde qui glorifie l’autonomie et l’indépendance, on croit parfois que la vraie force, c’est de tout porter seule — même dans notre foi.
Surtout après avoir été blessée, trahie, ignorée… On se referme, on se protège. Et on admire cette “self-made woman” : forte, résiliente, impressionnante.
Mais… est-ce vraiment ce que Dieu veut pour toi ?
Le mythe de la self-made woman
Notre culture applaudit celle qui n’a besoin de personne.
Celle qui grandit dans la douleur, transforme ses blessures en puissance, construit un empire et une famille apparemment parfaite.
Et surtout : elle le fait par elle-même.

Ce modèle nous fascine.
On veut devenir cette femme invincible, indépendante, qui ne doit rien à personne.
Mais derrière ce rêve… il y a souvent une grande solitude.
Et une vérité qu’on oublie : la force véritable n’est pas l’isolement, mais la reliance.
“Me, myself and God” ? Vraiment ?
Même dans nos parcours de foi, cette tentation d’indépendance reste forte.
Oui, la relation personnelle avec Dieu est essentielle. C’est la base.
Mais parfois, on l’utilise comme refuge… pour ne plus rien devoir à personne.
“Moi, Dieu, et c’est tout.”
Soyons honnêtes : dépendre vraiment de Dieu, c’est déjà un chemin exigeant.
Alors penser qu’on peut avancer sans les autres… c’est passer à côté d’une grande partie de Son plan.
Dans nos milieux chrétiens, on valorise parfois une foi solitaire.
On prie, on médite la Parole, on avance dans notre coin…
Mais on garde les autres à distance, par peur d’être blessée, incomprise ou rejetée.
Et pourtant, Dieu aime passer par des visages, des mains, des voix humaines pour nous rejoindre.
Il n’a jamais voulu qu’on marche seules. passer par des relations humaines pour nous toucher.
Ce n’est pas un hasard.
Le cœur de Dieu, c’est les uns les autres
Tu veux vivre une foi authentique et vivante ?
Regarde combien de fois la Bible répète ce refrain : les uns les autres.
S’aimer. Se porter. S’encourager. Se reprendre. Se consoler. Prier ensemble.
Ta relation avec Dieu est le fondement.
Mais elle ne remplace pas celles que tu es appelée à vivre avec d’autres — elle les rend possibles. Elle les éclaire.
Dès le commencement, Dieu dit : “Il n’est pas bon que l’homme soit seul.”
Il y a une part de la grâce que tu ne goûteras jamais dans la solitude.
Elle se révèle dans le lien.
Dans le regard. Le pardon. L’écoute. L’affection.
Dans les relations vraies.

Et si tu faisais un pas ?
Tu n’as pas à gravir la montagne seule.
Tu peux t’ouvrir, t’appuyer, construire avec d’autres.
Oui, c’est plus lent. Moins “parfait”. Plus vulnérable.
Mais c’est là que la vie circule. C’est là que Dieu t’attend.
Tu n’as pas besoin d’attendre d’aller bien pour créer du lien.
Parfois, c’est le lien qui guérit.
Et parfois, c’est toi que Dieu veut utiliser pour relever une autre.
La victoire n’est pas dans le contrôle, mais dans la communion.
Et si tu osais goûter à la force des uns les autres ?