Et si c’était moi, au bord du fleuve ?
Un matin. Le Nil.
Le silence qui enveloppe l’eau.
Et ce cri, faible… mais insistant.
Un panier, ballotté entre les roseaux.
Un bébé. Un petit garçon.
Tu es fille du roi.
Tu sais que ton père a ordonné la mort de tous les bébés hébreux.
Tu sais ce que tu devrais faire.
Mais ton cœur, lui, dit autre chose.
Batya a choisi de tendre les bras.
Elle a choisi de désobéir.
Elle a choisi la vie.
Pas par rébellion.
Par compassion.
Elle a recueilli l’enfant. Elle lui a donné un nom.
Elle l’a aimé comme son propre fils.
Mais ce que Batya ne savait pas…
C’est qu’en accueillant cet enfant, elle-même serait adoptée.
Par le Dieu de justice.
Par le Dieu d’Israël.
Celle qu’on appelait « fille de Pharaon » est devenue Batya : fille de Dieu.

Et toi, que ferais-tu ?
Il n’y a peut-être pas de panier sur ton fleuve.
Mais il y a des cris.
Des détresses que personne ne veut voir.
Des enfants en manque de sécurité.
Des âmes épuisées qui cherchent refuge.
Des femmes qui espèrent juste être vues.
Et si Dieu t’invitait, comme Batya, à ouvrir les bras ?
À désobéir à la peur.
À dépasser le confort.
À tendre la main, même si c’est risqué.

Alors, pose-toi la question…
Si je trouvais un bébé dans un panier sur le fleuve…
Si une vie fragile dépendait de mon choix…
Que ferais-je ?
Mais va plus loin :
Et si ce panier, aujourd’hui, c’était…
– une amie en dépression,
– une jeune fille perdue dans sa foi,
– une voisine épuisée par la maternité,
– une injustice banalisée,
– une opportunité de tendre la main…
Que fais-tu ?
Est-ce que tu détournes les yeux ?
Ou est-ce que tu tends les bras, comme Batya, malgré la peur ?
Et si c’était justement dans cet acte d’amour,
dans cette désobéissance au confort,
que Dieu venait te rappeler :
“Tu es ma fille choisie, appelée à aimer, à secourir, à croire plus grand. Tu portes mon cœur. Tu fais partie de mon plan de salut.”